Le nombre de décès par surdose de drogues injectables reste stable en Outaouais. Même si la situation n’est pas aussi préoccupante que dans le reste du Canada (particulièrement en Ontario ou dans l’Ouest canadien), la vigilance reste de mise pour prévenir les surdoses de drogues, notamment au Fentanyl.
Notre médecin conseil en santé publique, le Dr Jean-Pierre Courteau, était en ondes tout récemment pour répondre à plusieurs questions à ce sujet. Médicament de synthèse de la famille des opioïdes, le Fentanyl est 50 à 100 fois plus puissant que la morphine et augmente donc considérablement les risques de surdose. Beaucoup moins cher que l’héroïne, difficile à détecter au goût ou à l’odeur, il se présente sous forme de timbre ou de poudre et peut être pressé en comprimés ou facilement mélangé à d’autres drogues et vendu parmi les « drogues de rue » telles que le crack ou la cocaïne. Même en très petite quantité, le Fentanyl peut causer une surdose.
Les signes et symptômes d’une surdose au Fentanyl sont notamment un ralentissement voire un arrêt complet de la respiration, la perte de conscience, une absence de réaction et la contraction extrême de la pupille. La consigne en présence d’un cas de surdose est d’appeler le 911 en premier et d’administrer de la Naloxone pour les personnes aptes à l’injecter. Il s’agit d’un médicament en vente libre qui se fixe sur les récepteurs du cerveau et permet d’enrayer temporairement les effets des opioïdes et donc de prévenir un décès ou la survenue de dommages au cerveau.