Foire aux questions

Est-ce que l’eau embouteillée est gage de qualité et de santé?

La population mondiale consomme chaque année des milliards de bouteilles d’eau, et le phénomène s’accentue chaque année. Au Québec, malgré que l’eau soit une ressource commune facilement accessible, ce sont plus d’un milliard de bouteilles d’eau qui sont consommées annuellement. Pourtant, l’industrie de l’eau embouteillée a un impact économique, environnemental et sur notre santé non négligeable.

Bien que l’eau embouteillée soit assujettie au Règlement sur les aliments et drogues du Canada afin de respecter les exigences et qu’elle soit propre à la consommation, elle contient tout de même quelques bactéries inoffensives. De plus, selon une étude récente, « des tests menés sur 250 bouteilles de 11 marques dont Aqua, Aquafina, Dasani, Evian, Nestlé Pure Life ou San Pellegrino et provenant des cinq continents montrent la présence de microparticules de plastique dans 93% des échantillons d’eau embouteillée. Ces microparticules de polypropylène (54%), des fibres de nylon (16%), du polystyrène (11%) et de polytéréphtalate d’éthylène (10%) proviendraient de la bouteille elle-même.”(Réf. Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1089247/bouteilles-eau-microparticules-plastique)
En plus de représenter une source de pollution pour notre environnement (GES lié au transport, l’enfouissement, utilisation de pétrole,etc), le plastique est un présumé perturbateur endocrinien et leurs effets sur nos hormones seraient transgénérationnels.

L’eau du robinet est testée une centaine de fois par mois au Canada, et les normes d’assainissement des eaux usées sont parmi les plus élevées au monde. Alors, une bonne façon de réduire notre empreinte environnementale et protéger notre santé est de favoriser l’eau du robinet!

Quelques données sur l’eau (source EAU SECOURS):

  • 25% des bouteilles d’eau vendues au Canada sont remplies avec de l’eau du robinet
  • Chaque minute, 1 million de bouteilles de plastique sont achetées dans le monde
  • 2 milliards de litres d’eau embouteillée pour moins de 150000$ en redevances au gouvernement du Québec
  • Au Québec, 600 millions de bouteilles se retrouvent dans les sites d’enfouissement = 240 piscines olympiques par année
  • L’eau en bouteille coûte 1 500 fois plus cher que l’eau du robinet

On en parle dans la presse :
https://ici.radio-canada.ca/tele/blogue/1644432/eau-embouteillee-robinet-potable-environnement-plastique

Pourquoi ne recyclons-nous pas les masques?

Le recyclage est une question récurrente de cette pandémie de la COVID 19, car les quantités jetés marque l’imaginaire. Cependant, lorsque l’on parle de recyclage, il est capital de penser et d’étudier différents aspects à savoir: Comment ces matières seront récupérées, par qui à l’interne et par quelle compagnie ? Qu’en fera-t-elle ? Connaissons-nous la traçabilité (fin de vie de la matière) et est-elle locale ? Quels sont les coûts associés à la collecte et au traitement de cette matière ?

Le CISSS de l’Outaouais pose un regard critique sur les différentes options qui s’offre à lui. En effet plusieurs compagnies offre un service de récupération de la matière qu’ils vont utiliser pour de la valorisation énergétique ou du recyclage mais à quels coûts?
Prenons l’exemple de la compagnie MedSup qui offre une fiabilité, une traçabilité et un recyclage de la matière, effectué entièrement au Québec. Leur boîte qui peut récupérer 1 000 masques coûte 149,99$. En sachant qu’un masque pèse 3grammes, une boîte peut donc contenir 3kilogrammes. En Gestion des matières résiduelles, il faut ramener le coût à la tonne métrique (TM) pour le comparer avec l’enfouissement (qui est actuellement de 23,75$ la TM + les frais de transports). Donc si 3kg coûte 149,99$, le coût à la tonne est d’environ 50 000$.

Face à ce constat et tout en sachant qu’il y a déjà beaucoup de matières qui ne sont actuellement pas récupérées, dont le poids est bien plus important et dont il existe des filières fiables d’économie circulaire et abordables, comment le CISSSO pourrait justifier l’utilisation des fonds publics de cette façon ?

Et n’oublions pas, récupérer ne signifie pas recycler !

On en parle dans la presse :
https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-04-07/recyclage-des-masques-le-jeu-en-vaut-il-la-chandelle.php

Pourquoi y a-t-il encore du styromousse (polystyrène) dans nos installations?

Selon une analyse de cycle de vie (ACV) effectuée par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et service (CIRAIG), l’empreinte environnementale du polystyrène ne serait pas aussi importante que nous pouvons l’imaginer. Sa disposition en fin de vie représenterait qu’une mince partie de son impact globale, notamment pour sa composition importante d’air et sa très lente dégradation. Cependant, un regard critique s’impose, notamment en lien avec les problèmes de santé potentiels qui lui sont associés et l’absence d’un système adapté à sa récupération.

Le polystyrène est obtenu lorsque plusieurs molécules de styrène sont liées entre elles. Il est composé de 98% d’air et de seulement 2% de matière, ce qui en fait un produit simple et peu coûteux à produire. Toutefois, depuis 2019, le Centre International sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le styrène dans le groupe 2A étant « probablement cancérigène pour l’homme » avec des preuves limitées chez l’homme et des preuves suffisantes de cancérogénicité chez l’animal de laboratoire. Selon plusieurs études, le styrène a bel et bien un potentiel de migration dans les aliments qui est influencé par différents facteurs : la température, les conditions d’entreposage, le temps d’exposition et la qualité du polystyrène. La migration du styrène est également fortement affectée par les propriétés des aliments, telles leur teneur en graisse et leur pH.

Dans les faits, le polystyrène est recyclable, mais très peu récupéré. Comme sa production est simple et peu coûteuse, certains soulèvent que les coûts liés à la récupération et la revalorisation de ce produit ne sont pas justifiables (transport, volume important, etc.). Comme le polystyrène ne peut pas être mis dans la collecte sélective, les citoyens doivent eux-mêmes rapporter ces contenants à l’éco-centre.

Plusieurs alternatives permettent d’encourager de meilleures pratiques et de minimiser les impacts environnementaux et sanitaires des contenants à usage unique. La vaisselle réutilisable constitue le premier choix! Quand vient le temps d’opter pour de la vaisselle réutilisable, il est important de privilégier des matières neutres qui n’impliquent aucune migration entre le contenant et le contenu, tels que le verre, la céramique, la porcelaine et l’acier inoxydable.

Que peut-on récupérer dans nos installations ?

Saviez-vous qu’un établissement de santé et de services sociaux génère plus de 24 types de matières résiduelles qui demandent chacune une logistique et un mode de disposition différent?


Voici une liste de ces matières :

  • Carton (fin et ondulé)
  • Cartouche d’encre
  • Contenants consignés
  • Déchets de construction, rénovation et démolition
  • Déchets biomédicaux
  • Déchets dangereux
  • Déchets généraux
  • Déchets pharmaceutiques
  • Huile alimentaire usée
  • Lampes au mercure
  • Matelas
  • Matière organique
  • Métaux
  • Mobiliers de bureau et appareils médicaux désuets
  • Papier (nominatif et non nominatif)
  • Palettes de bois
  • Peintures
  • Plastiques hospitaliers
  • Plastique-Verre-Métal (principalement au service alimentaire)
  • Piles
  • Produits électroniques
  • Résidus verts
  • Textiles

Afin d’optimiser la gestion des matières résiduelles et d’assurer une recyclabilité optimale pour chacune de ces matières, il est important de trouver la bonne filière de récupération.
Les établissements de santé et de services sociaux génèrent de nombreuses catégories de matières résiduelles dont un grand nombre, bien que recyclables, sont envoyées à l’enfouissement ou à l’incinération, faute d’accès à une information fiable sur les solutions de récupération existantes ou de filière de récupération/recyclage.
Malheureusement, les enjeux d’espace, le manque de ressources humaines et financières, notamment lorsque le service est offert par un fournisseur de services externes et privés, représentent des freins à l’implantation d’un système de récupération.

Toutes ces matières seront abordées par le comité DD au cours du plan d’action en développement durable et des solutions seront trouvées en fonction des besoins et du contexte de chaque installation.

Comment puis-je agir individuellement ou par où commencer ?

Plusieurs actions individuelles peuvent être entreprises pour minimiser son empreinte écologique, et ce, dans différentes sphères de son quotidien. Voici quelques trucs et astuces qui vous permettront d’apporter facilement et rapidement des changements positifs dans votre milieu de travail :

Au bureau:

  • Éteindre les lumières de son bureau en quittant le bureau
  • Minimiser l’impression des documents en les partageants électriquement ou sur une clé USB. Si l’impression est nécessaire, privilégier les paramètres en noir et blanc et une impression recto-verso.
  • Éteindre les appareils électroniques en quittant le bureau (ordinateur, écran, imprimante, etc.)
  • Apporter sa tasse et sa bouteille d’eau réutilisable (L’histoire du plastique)
  • Événement écoresponsable : remplacer les bouteilles d’eau pour des pichets d’eau avec verres réutilisables, traiteur favorisant des aliments biologiques et locales, couverts réutilisables ou compostables (papier,carton)

Réduire ses déchets, une boîte à lunch à la fois :

Qu’est-ce que je peux mettre dans ma boîte à lunch pour réduire à la source les matières résiduelles que je génère?

  • Boîte à lunch zéro déchet, ustensiles réutilisables (pas en plastique)
  • Favoriser les contenants réutilisables. Il est préférable de privilégier des contenants en verre, en céramique ou en acier inoxydable. Certaines substances chimiques contenues dans les contenants en plastique peuvent malheureusement se retrouver dans la nourriture, notamment lorsque les contenants sont chauffés.
  • Utiliser les ustensiles de la maison
  • Opter pour des serviettes de table en tissu.
  • Favoriser les sacs à collation réutilisables (en tissu) ainsi que les pellicules en tissus recouverts de cire d’abeille. Ces options remplacent les sacs et les pellicules en plastique.

Réduire son empreinte écologique lors de ses déplacements :

  • Covoiturage
  • Privilégier le transport en commun (autobus, métro, train, etc.)
  • Privilégier le transport actif (marche et vélo)