Informations sur la vaccination

Qu’est-ce que la vaccination ?

La vaccination protège un individu contre certaines maladies en introduisant dans l’organisme un vaccin capable de déclencher la production d’anticorps spécifiques, dans le but de développer une immunité. Les vaccins sont fabriqués à partir de très petites quantités d’agents infectieux ayant été traités pour leur enlever le pouvoir de transmettre les maladies dont ils sont responsables. Cependant, même s’ils sont inactivés ou affaiblis, ces agents infectieux demeurent capables de faire réagir le système immunitaire pour qu’il apprenne à se défendre contre eux.

Pourquoi se faire vacciner ?

  • Pour se protéger et éviter les risques et complications liés aux maladies ;
  • Pour protéger les personnes de son entourage et les personnes vulnérables de notre société ;
  • Pour empêcher la réapparition de certaines maladies infectieuses au sein de la population

Il est vrai qu’attraper certaines maladies de façon naturelle nous protège par la suite contre celles-ci, tout comme le font les vaccins. Toutefois, il n’en est pas ainsi pour toutes les maladies infectieuses évitables par la vaccination. Laisser faire la nature comporte des risques trop importants pour la santé. La vaccination a l’avantage de procurer l’immunité sans la conséquence de tomber malade et d’avoir des séquelles ou des complications graves, parfois mortelles.

La vaccination est l’un des plus grands succès de l’histoire de la médecine. De toutes les interventions dans le domaine de la santé, c’est aussi l’une des plus efficaces. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que la vaccination permet d’éviter jusqu’à 5 millions de décès par année dans le monde. Au Canada, la vaccination a eu un impact considérable sur la diminution du nombre de personnes malades depuis l’introduction des programmes de vaccination en 1920 et a permis de sauver plus de vies que toute autre intervention sanitaire.

Si l’on cessait de vacciner, il est prouvé, comme le démontre l’expérience de plusieurs pays, que les maladies infectieuses réapparaîtraient rapidement et se répandraient, même dans des conditions de vie optimales. Au Canada, certaines maladies infectieuses sont devenues plus rares, mais elles sont toujours existantes. Par exemple, le tétanos continuera toujours d’exister parce qu’il est causé par une bactérie présente dans le sol, d’où l’importance d’être bien vacciné.

De plus, plusieurs maladies évitables par la vaccination sont très fréquentes dans d’autres pays et sont parfois très contagieuses, comme la rougeole. Ces maladies peuvent être attrapées au cours d’un voyage ou être ramenées ici par des voyageurs en provenance de ces pays. Il demeure donc très important de continuer à se protéger contre celles-ci.

Les vaccins sont-ils sécuritaires?

Les vaccins sont parmi les outils les plus sécuritaires de la médecine moderne. Ils sont fabriqués selon les normes de sécurité les plus strictes. De longues étapes sont nécessaires avant leur utilisation. De plus, des programmes de surveillance sont en place pour assurer la sécurité et l’efficacité d’un vaccin, même si celui-ci existe depuis longtemps.

Généralement, les réactions aux vaccins sont bénignes et temporaires, par exemple une sensibilité à l’endroit où le vaccin a été injecté ou une fièvre légère. Celles-ci sont une réponse normale du corps au vaccin. Les risques graves associés aux vaccins sont très rares et beaucoup plus que ceux liés aux maladies contre lesquelles ils protègent.

Il est recommandé de demeurer sur place au moins 15 minutes après avoir reçu un vaccin pour s’assurer que vous n’avez pas de réactions inhabituelles immédiates. Vous devez contacter votre fournisseur de soins si vous ne vous sentez pas bien après une vaccination.

Mythes entourant les vaccins

Plusieurs mythes à propos de la vaccination sont véhiculés dans la population depuis longtemps, les vaccins étant une cible facile. Certains sites Internet et médias sociaux contribuent à faire naître de l’inquiétude avec des allégations non fondées de lien entre les vaccins et certaines maladies, comme l’autisme ou la sclérose en plaques.

Il s’avère important de consulter des sources fiables pour obtenir de l’information actuelle et juste, basée sur des données scientifiques reconnues. En cas de doute, il est mieux de se renseigner auprès d’un professionnel de la santé.

Saviez-vous que

  • Aucune mesure ou produit naturel ne peut remplacer la protection offerte par les vaccins.
  • Un vaccin a souvent l’avantage de protéger contre plusieurs souches ou variantes d’un agent infectieux, contrairement à la protection conférée par l’infection naturelle, qui elle, couvre seulement une souche. La vaccination offre ainsi la protection la plus importante.
  • Pour certaines maladies comme la rougeole, la rubéole et la poliomyélite par exemple, il n’existe aucun traitement médical spécifique. Seul un traitement de soutien peut être utilisé pour soulager les symptômes. Dans ces cas, la vaccination devient d’autant plus importante.
  • Pour la majorité des vaccins, plus d’une dose est nécessaire afin de procurer l’immunité voulue. La première dose engendre une production d’anticorps, mais avec la ou les doses subséquentes, la protection devient complète et engendre une mémoire immunitaire.
  • La plupart des pharmacies offrent maintenant une gamme plus élargie de vaccins et peuvent vacciner toute personne âgée de 6 ans et plus.
  • Il est maintenant possible de prendre rendez-vous en ligne via le site Clic Santé pour tout service de vaccination.

Vaccination des tout-petits (0-4 ans)

La vaccination des tout-petits âgés de 0-4 ans vise à les protéger le plus tôt possible, au moment où ils sont le plus vulnérables. Des vaccins sont prévus selon un calendrier précis, soit à l’âge de 2 mois, 4 mois, 1 an et 18 mois. Ces vaccins sont recommandés par les médecins experts du Comité d’immunisation du Québec (CIQ) et le calendrier établi est élaboré pour offrir la meilleure protection possible à votre enfant. Il est important de faire vacciner votre enfant selon l’âge recommandé et d’éviter les retards afin que celui-ci soit protégé au meilleur moment.

Comment accéder au service?

Le service de vaccination pour les enfants âgés de 0 à 4 ans est offert par des infirmières dans tous les  Centre local de services communautaires (CLSC)  et dans certains Groupes de médecine familiale (GMF) et cliniques médicales.

Pour savoir comment procéder et où aller pour faire vacciner votre enfant, contactez votre  CLSC  ou un professionnel de la santé. Vous pouvez aussi consulter le site Clic Santé pour connaître le lieu de vaccination le plus près de chez vous et pour prendre rendez-vous.

À quoi m’attendre?

La rencontre comprend l’évaluation de l’état de santé de l’enfant par l’infirmière pour s’assurer qu’il est sécuritaire de lui administrer le vaccin, l’administration du vaccin, suivi d’une période d’observation/attente. N’oubliez pas d’apporter le carnet de vaccination de votre enfant lors de votre rendez-vous. Ce carnet est généralement remis à la naissance ou lors du premier rendez-vous de vaccination.

En savoir plus

Pour toute question concernant la vaccination, consultez le site Clic Santé , votre  CLSC  ou votre médecin. Vous pouvez également consulter le site du gouvernement sur la vaccination des enfants ou la page Petite enfance (0-5 ANS) du CISSSO.

Vaccination des enfants d’âge scolaire

Selon le calendrier régulier de vaccination pour les enfants et les adolescents, des vaccins sont prévus à l’âge de 4 à 6 ans, en 4e année du primaire et en 3e secondaire. Dans certains cas, il peut s'agir de rappels de vaccins déjà reçus pour assurer une protection optimale.

Pour les enfants de 4 à 6 ans, la vaccination est offerte dans tous les CLSC et dans certains Groupes de médecine familiale (GMF) et cliniques médicales.

La vaccination à l’école

La vaccination dans les écoles primaires et secondaires permet de joindre les enfants et les adolescents québécois afin que tous puissent profiter des effets bénéfiques de la vaccination.

4e année du primaire

  • Vaccin contre les virus du papillome humain (VPH) pour les filles et les garçons
  • Vaccin contre les hépatites A
  • Mise à jour de la vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO)

3e année du secondaire

  • Vaccin quadrivalent contre le méningocoque
  • Vaccin contre la diphtérie et le tétanos
  • Mise à jour de la vaccination

Il est important de faire parvenir à l’infirmière scolaire le carnet de vaccination de votre enfant. L’infirmière s’assurera que tous les vaccins nécessaires ont été administrés et inscrits. Lors de la mise à jour de leur vaccination, les élèves vont se voir offrir les vaccins manquants selon l’évaluation de l’infirmière scolaire.

Pour plus d'information sur la vaccination en milieu scolaire, vous pouvez consulter la page sur la vaccination en milieu scolaire du ministère.

Saviez-vous que

  • L’autorisation des parents ou du tuteur est requise pour vacciner les enfants de moins de 14 ans.
  • Les jeunes âgés de 14 ans et plus peuvent consentir eux-mêmes à être vaccinés, sans l’autorisation des parents ou du tuteur. Ils reçoivent tous les renseignements nécessaires sur les vaccins à recevoir afin de faire un choix éclairé.
  • Pour être le plus efficace, le vaccin contre les infections par les virus du papillome humain (VPH) est recommandé avant le début de l’activité sexuelle. Celui-ci protège non seulement contre cette infection transmissible sexuellement (ITS), mais également contre les nombreux cancers causés par les infections aux VPH. Ces derniers sont responsables de près de 100 % des cancers du col de l’utérus, entre 40 et 80 % des autres cancers génitaux (vagin, vulve, pénis et anus) et entre 47 et 80 % des cancers de l’oropharynx.

Vaccination des adultes

La vaccination n’est pas réservée qu’aux enfants, elle est aussi importante pour les adultes. Bien que les jeunes enfants sont le plus souvent à risque de contracter davantage de maladies infectieuses, certaines dites infantiles comme la varicelle et la coqueluche, les adultes peuvent également être affectés par plusieurs de ces maladies évitables par la vaccination.

Le mode de vie de plusieurs adultes les met à risque de contracter des infections. D’autre part, certains adultes sont plus à risque d’avoir des complications s’ils deviennent malades, en raison de leur état de santé ou de leur âge. Il est recommandé à tous les adultes, même en bonne santé, d’avoir une vaccination de base à jour afin d’être bien protégés contre les maladies infectieuses. Des vaccins supplémentaires sont indiqués pour les personnes jugées plus à risque.

Le calendrier de vaccination des adultes sur le site du gouvernement du Québec indique quelle vaccination est recommandée selon l’âge. Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter un professionnel de la santé.

Grossesse et vaccination

Il est recommandé de vacciner la femme enceinte contre la coqueluche entre la 26e et la 32e semaine de grossesse, afin de prévenir cette infection respiratoire chez le nouveau-né lors de ses premiers mois de vie. La mère vaccinée développe des anticorps protecteurs et les transmet au fœtus par le placenta. Le bébé naît alors avec une quantité suffisante d’anticorps contre la coqueluche pour le protéger avant la première vaccination de routine prévue à l’âge de 2 mois.

De plus, il est recommandé pour les femmes enceintes, ou désirant l’être, de mettre à jour leur vaccination.

Maladies chroniques et vaccination

Le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) recommande aux personnes immunosupprimées et aux personnes ayant des maladies chroniques (par exemple : diabète, maladies cardiaques, maladies du foie, maladies pulmonaires, maladies rénales, anémie, cancer, maladie de Crohn, etc.) de mettre à jour leur vaccination de base et d’obtenir certains vaccins supplémentaires afin d’être mieux protégées selon leur condition. Pour plus d’informations, consultez un professionnel de la santé (médecin de famille, infirmière en CLSC, etc.) pour connaître les autres vaccins recommandés selon votre état de santé.

Mode de vie et vaccination

Certains modes de vie (par exemple : utilisation de drogues par injection/inhalation, hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, travailleurs de certains domaines d’activités risquées, etc.) prédisposent à certaines maladies, comme les hépatites A et B. Selon votre milieu ou vos habitudes de vie, des vaccins supplémentaires pourraient vous être offerts. Pour plus d’informations, consultez un professionnel de la santé pour connaître les autres protections recommandées dans votre situation.

Saviez-vous que

  • Une dose de rappel pour le vaccin contre la diphtérie et le tétanos est prévue à partir de l’âge de 50 ans et non aux 10 ans comme auparavant. Celle-ci peut également être indiquée en cas de blessure.
  • Une dose du vaccin contre le pneumocoque est recommandée aux personnes de 65 ans et plus, même en bonne santé.
  • Les adultes n’ayant pas contracté la varicelle durant l’enfance sont à risque de complications importantes s’ils l’attrapent après cette période, notamment d’atteinte à certains organes internes et de troubles de la coagulation.
  • Il est possible de se faire vacciner contre le zona, une maladie souvent douloureuse causée par la réactivation du virus latent varicelle-zona. Environ 1 personne sur 3 est à risque de développer un épisode de zona au cours de sa vie.
  • Pour mettre à jour votre vaccination, vous pouvez prendre rendez-vous dans un CLSC, dans certaines pharmacies et cliniques médicales. Une prescription du médecin n’est pas nécessaire.

Vaccination des voyageurs

La Direction de santé publique de l’Outaouais rappelle aux voyageurs l’importance de s’informer et de prendre des précautions avant un séjour à l’étranger. Quelques semaines ou mois avant le départ, il est conseillé de s’assurer de recevoir tous les vaccins recommandés en fonction de votre destination, afin de voyager en toute sécurité. Dans certains pays, des vaccins peuvent même être obligatoires, comme le vaccin contre la fièvre jaune.

De plus, les taux de vaccination sont parfois plus faibles dans certains pays et une bonne couverture vaccinale contre des maladies moins courantes au Canada peut en prévenir la réapparition ou la recrudescence sur notre territoire. Il est donc important de mettre à jour également sa vaccination de base.

Sur le site de Voyage et tourisme du gouvernement du Canada, il est possible de connaître les vaccins recommandés et requis selon l’endroit à visiter et d'obtenir quelques conseils de santé avant votre départ.

Pour se faire vacciner avant de voyager

  • Pour toute information sur la vaccination des voyageurs selon votre destination, adressez-vous à une clinique de santé voyage ou à une pharmacie offrant la vaccination des voyageurs.
  • Pour obtenir les coordonnées des cliniques de santé voyage, vous pouvez consulter le site Clic Santé .

Pour en savoir plus

Pour en savoir plus sur la vaccination en général

Vous pouvez consulter le site du gouvernement du Québec : Comprendre la vaccination.