Protection de la population

Qu'il s'agisse de l'eau potable, du soleil, de conditions climatiques extrêmes ou de sources de pollution pouvant présenter des risques sérieux pour la santé, la santé publique informe la population sur les menaces présentes dans la région de l'Outaouais et sur les moyens de s'en prévenir ou de les contrôler.

Chaleur accablante

Impacts d'une forte chaleur sur la santé

La chaleur peut représenter certains risques pour la santé et causer une déshydratation dont les principaux symptômes sont:

  • une soif intense
  • une fatigue inhabituelle
  • des maux de tête
  • des étourdissements
  • de l’enflure aux mains, aux pieds et aux chevilles et des crampes musculaires

En absence d’intervention, l’état peut s’aggraver, pouvant aller jusqu’au coup de chaleur qui peut se reconnaître par une température du corps élevée, de la confusion, et un évanouissement. Le coup de chaleur est une urgence médicale; il peut survenir rapidement et entraîner la mort à court terme s’il n’est pas traité. La prudence s’impose!

Qui est à risque?

Tout le monde peut être atteint de problèmes de santé liés à la chaleur, mais certaines personnes sont plus à risque, comme :

  • Les personnes âgées
  • Les nourrissons et jeunes enfants
  • Les personnes avec des maladies chroniques, surtout les maladies du cœur, des poumons, des reins et certains troubles de santé mentale
  • Les personnes qui ont besoin d’aide pour boire
  • Les personnes qui travaillent à l’extérieur ou qui sont exposées à la chaleur d’autres sources (ex. cuisiniers)

Prévenir les effets de la chaleur

Afin de prévenir l’apparition de symptômes tels que maux de tête, crampes musculaires, enflure des mains, des pieds et des chevilles, fatigue inhabituelle ou signes de déshydratation, prendre les précautions suivantes :

  • Boire de l’eau tout au long de la journée, même quand on ne ressent pas la soif.
  • Éviter les boissons alcoolisées et sucrées et celles contenant de la caféine (thé, café).
  • Planifier les activités à des périodes plus fraîches de la journée et diminuer l’intensité des activités au besoin.
  • Passer quelques heures à l'air conditionné chaque jour (centres commerciaux, lieux publics climatisés).

Pour les enfants, on recommande spécifiquement de:

  • S’assurer qu’ils ont toujours accès à de l’eau et qu’ils boivent fréquemment, aux 20 minutes.
  • Les rafraichir souvent avec de l’eau (serviette humide, bain, piscine, arrosoir, etc.).
  • Limiter leur exposition à la chaleur (demeurer dans un endroit frais ou à l’ombre).
  • Les protéger de la chaleur avec des vêtements légers et de couleurs pâles et un chapeau à larges bords.

Soyons vigilants et solidaires

En cas de chaleur accablante ou extrême, il ne faut jamais laisser les enfants dans la voiture, même pendant quelques minutes. Aussi, il est important de surveiller l’état de santé des personnes à risque! Si vous avez des membres de la famille, des connaissances ou des voisins âgés, en perte d’autonomie ou qui souffrent de problèmes de santé physique ou mentale, téléphonez-leur ou visitez-les pour avoir des nouvelles et offrez de leur apporter des boissons fraîches ou de les accompagner dans des endroits climatisés ou bien ventilés.

Pour plus de renseignements sur les questions touchant la santé, vous pouvez vous adresser en tout temps au service Info-Santé en composant le 811.

Pour toutes urgences, appeler le 911.

Pour en savoir plus

Contexte en Outaouais

Les changements climatiques contribuent à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de forte chaleur. De par sa situation géographique, l'Outaouais, et particulièrement les milieux urbains, sont susceptibles de connaître des températures élevées accompagnées de forts taux d'humidité.

Rôle de la santé publique et système d'avertissement

Dans le but de protéger la santé de la population de son territoire, la Direction de santé publique du CISSS de l’Outaouais a le mandat d’assurer une vigie saisonnière des conditions météorologiques du 15 mai au 30 septembre. Deux types d’avertissement aident à réaliser cette vigie :
Chaleur accablante :
avis émis par Environnement Canada à toute la population touchée lorsqu’au Québec (sauf le Nunavik) les prévisions météorologiques annoncent des températures d’au moins 30°C avec un indice humidex de plus de 40 pendant au moins une heure.
Chaleur extrême :
avis émis par les autorités de santé publique au Québec lorsque, sur trois jours consécutifs, les températures sont d’au moins 31°C le jour et 18°C la nuit. Comme de telles températures peuvent augmenter le nombre et la gravité des symptômes, l’émission d’un avertissement de chaleur extrême permet à la population et aux professionnels du réseau de la santé d’être encore plus vigilants.

À voir aussi

Chauffage et moteurs à l'intérieur

Le monoxyde de carbone, un tueur silencieux

Chaque année, on déclare une trentaine de cas d'intoxication au monoxyde de carbone (CO) en Outaouais. Environ 60 % de ces intoxications se produisent dans les résidences. Les autres cas d’intoxication surviendraient au travail ou ailleurs.

Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz toxique, sans couleur ni odeur. Il est produit lors de la combustion incomplète de tout combustible comme le gaz naturel, l'huile, la gazoline, le propane ou le bois. Le CO peut résulter d'une mauvaise utilisation, d'une défectuosité ou du mauvais entretien d'un appareil. Les véhicules à moteur, les appareils de chauffage, de réfrigération ou de cuisson, ainsi que les outils qui fonctionnent à l'essence peuvent produire du CO.

Une intoxication au monoxyde de carbone peut être causée notamment par :

  • L'obstruction d'une cheminée par la neige.
  • Une fuite dans les conduits d'évacuation des appareils de chauffage.
  • Le fonctionnement d'un moteur dans le garage, même quand la porte est ouverte (tondeuse, souffleuse, BBQ, scie mécanique, voiture, véhicule tout-terrain, etc.).
  • Une ventilation insuffisante dans une pièce ou une tente, où fonctionne un appareil de chauffage principal ou d’appoint à combustible.

Les arénas et les centres de karting sont aussi un lieu à risque d’intoxication au CO. Les moteurs des véhicules et les surfaceuses au propane ou à l’essence mal entretenues peuvent causer des intoxications graves.

Adeptes du plein-air : prudence!

Au chalet, au camp de pêche ou de chasse, dans une roulotte ou une tente, du monoxyde de carbone peut être produit quand vous utilisez des appareils à combustible, par exemple :

  • Tout système de chauffage non électrique
  • Des électroménagers au propane
  • Des génératrices
  • De petits outils à moteur: scie à chaîne, compresseur, tondeuse, etc.
  • Des véhicules motorisés
  • D'autres appareils de plein air: barbecue, lampe, réchaud, etc.

Protégez-vous contre les intoxications au monoxyde de carbone (CO)

  • Installez un détecteur de CO près de votre chambre à coucher. Il est préférable d'en installer un à chaque étage de la maison, même au sous-sol.
  • L'illustration ci-dessous montre où devrait être situé votre détecteur de CO.
  • Méfiez-vous de votre lanterne ou de tout autre appareil fonctionnant au gaz propane quand vous faites du camping.

schéma détecteur CO

Symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone

Maux de tête, nausée, étourdissements, vomissements, problèmes respiratoires. Dans les cas plus graves, il peut y avoir perte de conscience pouvant même aller jusqu’au coma et à la mort.

Si vous soupçonnez la présence de CO ou une intoxication :

  • Évacuez les lieux
  • Communiquez avec le Centre Anti-Poison au 1 800 463-5060 ou faites le 911
  • Attendez d’avoir reçu l’avis d’experts avant de réintégrer les lieux

Pannes d'électricité : attention aux génératrices!

La mauvaise utilisation d'une génératrice peut causer une intoxication au monoxyde de carbone. Une intoxication au monoxyde de carbone peut mener au décès et il peut aussi causer des séquelles permanentes notamment au niveau du cerveau et du coeur, même à des niveaux d'exposition faibles.

Précautions à prendre

  • Ne faites jamais fonctionner une génératrice dans un espace clos ou mal ventilé.
  • Se rappeler que le monoxyde de carbone peut s'infiltrer par de petits espaces (espace entre le sol et une porte, même lorsque ces espaces sont calfeutrés par des serviettes, par exemple).
  • Avant d'utiliser une génératrice, assurez-vous qu'elle est en bonne condition.
  • Procurez-vous un avertisseur de monoxyde de carbone. Si vous en avez un, assurez-vous qu'il fonctionne et qu'il est installé correctement.
  • Effectuez l'entretien annuel de vos appareils à combustion, dont les génératrices.

Que faire si vous ressentez des symptômes?

Si votre avertisseur de monoxyde de carbone sonne ou si vous ressentez des symptômes tels que :

  • Mal de tête
  • Nausées
  • Vomissements
  • Faiblesse
  • Étourdissements
  • Perte de connaissance
  • Convulsions...

Évacuez l'endroit contaminé et communiquez avec le 911.

Ne réintégrez pas les lieux avant d'avoir reçu l'avis d'un expert (par exemple, un pompier).

Pour en savoir plus

Précautions à prendre comme vacancier pour prévenir les intoxications au CO

Désinfection après refoulement d'égout

Lors de refoulement d’égout, le risque de contamination microbiologique (virus et bactéries) est significatif.

Mesures de protection à prendre :

  • Porter des gants et des bottes de caoutchouc, un masque contre les éclaboussures (si possible un masque N95), des vêtements spécifiques et des lunettes de protection.
  • Changer régulièrement les vêtements de nettoyage et les laver séparément des autres vêtements.
  • Se laver les mains fréquemment.

Tenir éloignés les enfants, les femmes enceintes et les personnes ayant des problèmes respiratoires ainsi que les animaux des zones qui ont été contaminées.

Marche à suivre :

  • Si possible, ouvrir les fenêtres pour aérer les pièces de la maison. Le taux d’humidité doit être inférieur à 50%.
  • Jeter tous les aliments qui ont été en contact avec les eaux d'égout, dont les boissons et les aliments conservés dans des bocaux en verre. À noter que les boîtes de conserve commerciales qui sont en bon état peuvent être conservées. Elles doivent être lavées et désinfectées avant d’être à nouveau entreposées.
  • Jeter tous les médicaments, articles de beauté, articles de bébé (tétines, suces) et autres articles de toilette ayant été en contact avec les eaux d'égout.
  • Jeter tous les objets poreux (matelas, sommiers, oreillers, couettes, jouets en tissu) qui sont humides ou qui ont été en contact avec de l’eau souillée.
  • Jeter tous les matériaux poreux (panneaux de gypse, tapis, laine isolante) qui sont humides ou qui ont été en contact avec l’eau souillée.

De plus:

  • Ouvrir les murs jusqu’à 50cm au-dessus du niveau atteint par l’eau pour évaluer l’ampleur de la contamination. Enlever la cloison sèche et jeter l’isolant mouillé.
  • Changer l'isolant du chauffe-eau, du réfrigérateur et du congélateur, s'il a été mouillé, ou changer l’appareil.

Pour le nettoyage :

Avant de désinfecter les surfaces et les objets qui peuvent se trouver en contact avec de la nourriture, nettoyez-les préalablement. Pour la désinfection, vous pouvez utiliser un produit désinfectant commercial ou la recette maison suivante : 5 ml (1 cuillère à thé) d’eau de Javel pour 1 litre d’eau. Attention de ne jamais mélanger de l’eau de Javel avec de l’ammoniac ou d’autres produits nettoyants.

Dosage à suivre :

  • Surfaces et objets en contact avec de la nourriture (ex.: comptoirs, assiettes) :
    1 cuillère à thé (5ml)d 'eau de javel à 5 % dans 4 litres (1 gallon) d'eau propre.
  • Surfaces et objets qui n’absorbent pas l’eau (ex.: planchers, fours, éviers, jouets, outils, boites de conserve non endommagées, etc.) :
    3 cuillères à soupe (45ml)d 'eau de javel à 5 % dans 4 litres (1 gallon) d'eau propre.

Faire attention à ne jamais mélanger de l’eau de javel à tout autre produit, dont l’ammoniac ou des acides (vinaigre). Les vapeurs qui s’en dégagent sont toxiques.

  • Laisser sécher les surfaces lavées et désinfectées à l’air libre.

En savoir plus

Consulter les fiches détaillées gouvernementales

Voir les consignes données aux citoyens par la Ville de Gatineau

Eau des puits

L'eau de votre puits est à surveiller!

Les bactéries

Souvent, la contamination de l'eau par les bactéries ne change pas le goût, l'odeur, ni la couleur. La seule manière d'être certain de la qualité de l'eau, c'est de la faire analyser dans un laboratoire accrédité par le ministère du Développement durable, de l'Environnement de la lutte aux changements climatiques .

Les bactéries dans l'eau des puits proviennent surtout de la décomposition d'organismes animaux et végétaux en surface et qui pénètrent dans le puits par une infiltration due à un mauvais aménagement ou un bris de la structure du puits.

Pour vous assurer que l'eau de votre puits ne contienne pas de bactéries:

  • Faites analyser l'eau au moins 1 fois par année, idéalement après le dégel du printemps;
  • Assurez-vous que votre puits soit bien étanche, afin que l'eau de pluie ne puisse pas rejoindre l'eau souterraine sans avoir d'abord été filtrée par le sol.

Si l'analyse de l'eau de votre puits indique qu'elle contient des bactéries nuisibles à la santé, il faut immédiatement cesser de la boire, sauf si vous la faite bouillir à gros bouillons au moins une minute.

Quels sont les risques pour votre santé?

La bactérie E. coli nous indique que l'eau a récemment été contaminée par des matières fécales. Cette eau peut causer de graves problèmes de santé et entraîner la mort. Il faut immédiatement cesser de la boire et prendre des mesures correctives.

Les nitrates

Les fertilisants agricoles, le fumier, les rejets sanitaires dus à une fuite de la fosse septique sont les principales sources de nitrates qui peuvent se retrouver dans l'eau de votre puits. Les nitrates sont solubles et sont entraînés vers les eaux de surface et les nappes d'eau souterraines par l'infiltration de la pluie ou de la fonte des neiges.

Si vous croyez que l'eau de votre puits est contaminée par les nitrates, faites effectuer une analyse de dépistage.

Quels sont les risques pour votre santé?

Une forte concentration de nitrates peut provoquer une intoxication chez un bébé appelée la maladie du bébé bleu. Les principaux symptômes seront alors la diarrhée et les vomissements. Sa peau peut prendre une couleur bleutée parce que son sang ne s'oxygène pas suffisamment. On recommande aux femmes enceintes d'éviter de boire une eau à forte concentration en nitrates. Les adultes peuvent aussi être affectés, même si les répercussions sont moins graves que chez les jeunes enfants.

L'uranium dans l'eau des puits

L'uranium est naturellement présent dans le sol de l'Outaouais. L'uranium peut aussi être présent dans la nappe phréatique (nappe souterraine qui alimente les puits en eau potable). Là où les concentrations en uranium dans la roche sont importantes, les risques de contamination des nappes phréatiques par l'uranium sont plus grands. Ces eaux contaminées peuvent se retrouver dans l'eau des puits. La présence de l'uranium dans les puits n'est cependant pas uniforme. Dans une même localité, certains propriétaires peuvent découvrir de l'uranium en grande quantité dans leur puits alors que leurs voisins n'en auront presque pas. On ne peut donc pas prédire où se trouvent les puits où l'uranium dépasse la norme du règlement sur la qualité de l'eau potable.

La Haute-Gatineau et les municipalités de Chelsea et de Cantley connaissent des concentrations moyennement élevées d'uranium naturel dans l'eau à certains endroits de leur territoire.

Quels sont les risques pour la santé?

L'uranium dans l'eau peut provoquer un dysfonctionnement rénal ou encore l'augmenter chez des personnes qui ont déjà ce problème.

Vous êtes propriétaire d'un puits en Haute-Gatineau, à Chelsea ou à Cantley?

Lors de votre prochaine analyse bactériologique d'eau, demandez que l'on effectue également un dosage de l'uranium. Si le dosage dépasse la norme de 20 μg/L (20 microgrammes par litre), utilisez un autre source d'eau pour boire, préparer les boissons et aliments pour bébé, jusqu'à ce que vous ayez installé un système efficace pour l'enlèvement de l’uranium.

Attention! Faire bouillir l'eau n'élimine pas la présence de l'uranium dans l'eau. Il faut installer un système de traitement efficace pour enlever l'uranium dans l'eau. Il faut aussi s'assurer qu'il est correctement installé et bien entretenu selon les recommandations du fabricant.

Pour en savoir plus

Eau potable

Quoi faire si un avis d'ébullition est émis?

Habituellement, l'eau des réseaux d'aqueduc est d'une très bonne qualité. Les exploitants de réseaux d'aqueduc doivent tester leur eau fréquemment afin d'éviter qu'il y ait une contamination. Toutefois, certaines situations peuvent amener un responsable de réseau d'aqueduc à émettre un avis d'ébullition de l'eau : la présence de certaines bactéries dans l'eau de l'aqueduc, l'augmentation subite de la turbidité de l'eau ou lors de travaux sur un système d'aqueduc.

Lorsqu'un avis d'ébullition est émis, il est recommandé d'utiliser de l'eau qui a bouilli à gros bouillons pendant au moins une minute ou encore de l'eau embouteillée pour :

  • Préparer les boissons comme les jus, le café le thé;
  • Préparer les biberons et aliments pour bébé;
  • Laver les aliments comme les fruits et légumes qui seront consommés crus;
  • Faire des glaçons;
  • Préparer des plats et des aliments à cuire;
  • Se brosser les dents et se rincer la bouche.

Aussi, mieux vaut laver les jeunes enfants à la débarbouillette, pour éviter qu'ils ne boivent l'eau du bain ou mettent des objets trempés dans la bouche.

Attention! Les filtres à eau domestiques ne peuvent pas éliminer les bactéries. Il faut faire bouillir l'eau quand un avis d'ébullition est lancé.

Le plomb dans l'eau potable

Qu’est-ce que le plomb?

Le plomb est un métal grisâtre qui provient de sources naturelles (ex. : présent dans le sol) et surtout d’activités industrielles (ex. : batteries d’automobiles, essence, munitions, soudures). Le plomb est largement répandu dans l’environnement.

Qui est exposé au plomb?

Tout le monde est exposé au plomb, que ce soit par l’air respiré ou par les aliments et l’eau consommés. Pour les plus jeunes, l’eau, les aliments et les poussières de la maison représentent les plus grandes sources d’exposition au plomb.

Et le plomb dans l’eau potable?

Pour en savoir plus sur le plomb dans l’eau potable, les effets sur la santé et les recommandations de santé publique, consultez :

À voir aussi

Si un avis d'ébullition est en vigueur dans votre secteur, consultez l'Aide-mémoire avis ébullition

Froid extrême

Effets du froid sur la santé

Le froid peut représenter certains risques pour la santé et causer

  • Des engelures : peau plus pâle, qui a l’air de la cire, aux oreilles, nez, joue, doigts, orteils.
  • De l’hypothermie : la température du corps descend sous 35°C et il ne peut plus fonctionner normalement.
  • Une aggravation des symptômes de certaines maladies respiratoires ou cardiovasculaires : asthme, bronchite chronique, emphysème.
  • Une intoxication au monoxyde de carbone : lorsqu’un appareil qui brûle un combustible comme le bois, le mazout (l’huile à chauffage), le propane ou le gaz naturel est utilisé à l’intérieur sans détecteur de monoxyde de carbone.

Qui est à risque?

Certaines personnes sont plus à risque de souffrir des effets du froid sur la santé :

  • les nouveau-nés et les nourrissons
  • les personnes âgées de 65 ans et plus
  • les personnes à mobilité réduite
  • les personnes en perte d’autonomie
  • les personnes souffrant de certaines maladies chroniques, comme :
    • l’insuffisance cardiaque ou respiratoire
    • l’asthme
    • le diabète
    • la malnutrition
    • l’hypothyroïdie
    • certains troubles neurologiques
  • les personnes souffrant d’alcoolisme
  • les personnes atteintes d’une maladie mentale
  • les personnes qui vivent en situation d’itinérance ou sans abri
  • les personnes qui travaillent à l’extérieur ou dans des lieux non chauffés

Se protéger contre les effets du froid

À la maison :

  • Chauffez votre demeure comme d’habitude, et maintenez la température à au moins 19°C.
  • Si vous chauffez avec un combustible, comme du bois, du mazout (de l’huile à chauffage), du gaz naturel ou du propane, assurez-vous que la pièce soit bien aérée et d’avoir un détecteur de monoxyde de carbone qui fonctionne.

À l'extérieur :

  • Habillez-vous en mettant plusieurs couches de vêtements et couvrez-vous de la tête aux pieds. Évitez de mouiller vos vêtements.
  • Maintenez un niveau régulier d’activité, par exemple en marchant constamment.
  • Si vous devez rester à l’extérieur pour une longue période, prenez des répits dans des endroits chauds et à l’abri du vent.
  • Buvez des breuvages chauds sans caféine.
  • Ne fumez pas et ne buvez pas de boissons alcoolisées, car cela peut faire descendre encore plus la température de votre corps et provoquer, par exemple, une hypothermie.

En véhicule :

  • Assurez-vous d’avoir une trousse d’urgence pour la voiture en cas de panne.

À voir aussi

Inondation avant et pendant

Se préparer avant une inondation

Biens matériels à l’intérieur et à l’extérieur

  • Mettre en sécurité les documents et les objets importants en les plaçant en hauteur ou aux étages supérieurs.
  • Mettre les produits chimiques ou nocifs à l’abri.

Trousse d’urgence

  • Avoir en tout temps, dans un même contenant (un sac à dos par exemple) et à un endroit facilement accessible : médicaments, trousse de premiers soins, eau potable et autres éléments de subsistance essentiels pour les 3 premiers jours après un sinistre. Pour une liste exhaustive des éléments à mettre dans sa trousse de secours, consulter la liste de vérification disponible sur Urgence Québec.

Conseils à suivre pendant une inondation

Aux résidents et résidentes dont le domicile s’apprête à être inondé de façon imminente ou est déjà inondé, voici des consignes pour votre santé et votre sécurité :

Électricité

L'eau et l'électricité peuvent causer des électrocutions.

  • Avant que l’eau ne s’accumule dans votre domicile, couper le courant en ayant les pieds au sec.
  • Si l’eau s’est déjà infiltrée dans votre domicile et que le courant est toujours présent,consulter Hydro-Québec (1 800 790-2424).
  • Consulter un maître-électricien :
    • avant de rebrancher le courant par le panneau électrique.
    • avant d'utiliser des appareils électriques qui ont été en contact avec l’eau.

Appareils à combustion

Les appareils de chauffage d'appoint, de cuisson, ou de barbecue conçus pour l’extérieur, les équipements de camping, les pompes et les génératrices non électriques (à gaz, essence, etc.) peuvent causer des intoxications graves et mortelles en rejetant du monoxyde de carbone.

  • Ne jamais utiliser ces appareils à l’intérieur.
  • Se procurer des avertisseurs de monoxyde de carbone à pile.
  • En présence de symptômes (ex. : mal de tête, étourdissements, fatigue, nausées) ou si un avertisseur sonne :
    • quitter les lieux et composer le 911
    • ne pas réintégrer les lieux avant l'autorisation des pompiers ou l’avis d'un expert

Froid

L'hypothermie est un risque lorsqu'on est mouillé ou dans un milieu froid.

  • Rester au sec et au chaud, bouger, boire et manger chaud.
  • Consulter les services médicaux sans délai si vous avez des frissons difficiles à contrôler, de la difficulté à parler, de la fatigue ou une attitude bizarre.
  • Porter attention aux jeunes enfants et aux personnes âgées ou en perte d'autonomie.

Médicaments

Ne pas prendre ses médicaments peut aggraver l'état de santé ou engendrer des complications.

  • Prévoir les médicaments nécessaires pour les personnes qui prennent une médication régulière et continue.
  • Jeter tout médicament qui a touché l'eau d'inondation et s'en procurer d'autres.
  • Jeter tout médicament qui n’a pas pu rester au froid comme recommandé ou consulter votre pharmacien pour savoir si vous pouvez le prendre quand même.

Aliments

Les aliments souillés ou qui n’ont pu rester au froid peuvent être contaminés et causer des intoxications alimentaires et des gastroentérites.

  • Jeter tout aliment ayant touché l'eau d'inondation et s'en procurer d'autres.
  • En cas de panne d’électricité, consulter la fiche « Quoi garder et quoi jeter » ou le« Thermoguide » du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

Eau et matériaux souillés

Un contact avec de l’eau d’inondation ou des matériaux souillés peut causer des infections ou des irritations de la peau.

  • Éviter le contact de la peau avec l'eau et les matériaux souillés.
  • En cas de contact, laver rapidement avec de l’eau propre et du savon régulier.

Eau potable

L’eau du robinet peut être contaminée et contenir des microbes ou des produits chimiques. Elle pourrait causer des gastroentérites.

Si votre eau potable provient :

  • d’un aqueduc :
    • suivre les directives de la municipalité ou de l’exploitant.
  • de votre puits :
    • considérer l'eau non potable jusqu'à preuve contraire.
  • Si elle est d'apparence normale (couleur, odeur et goût) :
    • la faire bouillir au moins 1 minute avant de l'utiliser pour boire, préparer les aliments, se brosser les dents.
  • Si l'eau est trouble ou si elle a une odeur inhabituelle :
    • ne pas la boire, utiliser l'eau en bouteille.

Stress et anxiété

Une inondation peut vous causer beaucoup de stress et d’anxiété.

  • Contacter Info-Santé au 811 si vous avez besoin d’aide.

Évacuation

Dans certaines situations, les risques peuvent être trop importants pour demeurer sur place et les autorités peuvent vous demander d’évacuer votre demeure.

  • Suivre les directives des pompiers ou des policiers.

À voir aussi

Inondation après

Quoi faire après une inondation?

Sachez quoi faire pour réintégrer ou nettoyer votre résidence en toute sécurité.Des questionnements sur l'eau de votre puits, sur les intoxications au monoxyde de carbone, sur l'utilisation des appareils électriques, sur les aliments ou encore sur le le nettoyage de votre résidence ou et la présence de moisissures après une inondation.

Comment faire un bon nettoyage après une inondation?

L’eau d’inondation peut contenir des microbes ainsi que des produits chimiques et contaminer les surfaces et les objets. Voici des conseils de base pour le nettoyage.

Pour se protéger :

  • Porter des gants et des bottes de caoutchouc, un masque contre les éclaboussures (si possible procurez-vous des masques N95 en quincailleries), des vêtements et des lunettes de protection
  • Changer régulièrement les vêtements de nettoyage et les laver séparément des autres vêtements
  • Se laver les mains fréquemment

Pendant le nettoyage :

  • Ventiler les lieux et déshumidifier au besoin, pour obtenir un taux d’humidité entre 30 et 50%
  • Jeter tous les articles poreux ayant été trempés qui ne peuvent pas être nettoyés et séchés convenablement (ex.: matelas, tapis, meubles en tissus, bois pressé)
  • Retirer le gypse et la laine isolante des murs jusqu’à 50 cm au-dessus du niveau d’eau le plus haut atteint
  • Nettoyer les surfaces et les objets avec un détergent tout usage

Attention : L'utilisation d'eau de javel n'est pas nécessaire pour le nettoyage et peut comporter certains risques : 

  • L'eau de javel est corrosive
  • L'eau de javel peut causer des gaz toxiques
  • À ne pas mélanger avec des détergents à base d'ammoniac ou une substance acide comme du vinaigre, ni aucun autre désinfectant

 

À voir aussi

Radioactivité

La radioactivité est un phénomène naturel omniprésent dans la vie quotidienne. Par exemple, le soleil, le sol et certains types de matériaux émettent un « rayonnement » ou des « radiations » qui sont naturels. Divers appareils mis au point par l’homme émettent aussi des radiations, comme par exemple les équipements médicaux pour le traitement des cancers et les avertisseurs de fumée.

Dans certains cas, les radiations peuvent provoquer des réactions et agir sur les cellules du corps humain. Lorsque nos cellules sont exposées à une trop grande quantité et à certains types de rayonnement radioactif, des problèmes de santé peuvent survenir. Ces problèmes peuvent être immédiats ou à long terme, en fonction de la dose reçue.

Dans le cas d’une urgence aux Laboratoires nucléaires canadiens (LNC), la quantité de radiations émises dans l’environnement ne provoquerait fort probablement pas d’effet immédiat sur la santé. Par contre, le risque de développer un cancer au cours des années suivantes pourrait augmenter très légèrement, selon le type et la quantité de rayonnement reçu. La présence d’iode radioactif dans les matières rejetées pourrait notamment avoir une influence sur l’accroissement du nombre de cancers de la glande thyroïde, surtout chez les enfants. Toutefois, ces risques pour la santé seront réduits de façon importante si les mesures de protection prévues au plan des mesures d’urgence nucléaire sont appliquées rapidement.

Mesures de protection pour la zone primaire de 9 km des Laboratoires nucléaires canadiens

La zone de 9 km autour de la cheminée du réacteur des LNC correspond à la zone « primaire » de planification de mesures d’urgence en cas d’exposition à un « panache » de poussières radioactives. Du côté québécois de la rivière des Outaouais, une partie de la Zone d’exploitation contrôlée (ZEC) St-Patrice, située au sud du lac Greer, est comprise dans cette zone primaire. Deux plans d’eau sont principalement concernés, soit le lac Esher et le lac à l’Oiseau.

La population résidant dans la zone primaire fait l’objet d’une campagne d’information et de pré-distribution préventive de comprimés d’iodure de potassium. En cas d’urgence générale aux Laboratoires Chalk River, un signal d’alerte (sirène) sera transmis aux résidents et à toutes les autres personnes qui se trouveront alors dans la zone primaire de la ZEC St-Patrice. Les autorités informeront aussi la population par différents moyens dont la radio (Star 96 FM ou CIMY 104.9 FM de Pembroke) ou par des patrouilles à l’intérieur de la ZEC.

En entendant l’alerte, les résidents saisonniers qui ont accès à un chalet ou à une autre habitation devront suivre les consignes suivantes :

  • Se mettre à l’abri dans leur résidence, fermer les portes et les fenêtres et arrêter les systèmes de ventilation, de chauffage ou de climatisation. À noter que les pièces situées au centre du bâtiment ou au sous-sol offrent une meilleure protection.
  • Si toutefois l’utilisation d’une voiture est requise pour se rendre dans un abri, fermer les fenêtres et le système de ventilation.
  • Garder leur animal de compagnie à l’intérieur de la résidence.
  • Écouter la radio (Star 96 FM ou CIMY 104.9 FM, de Pembroke) pour connaitre les nouvelles consignes transmises par les autorités publiques comme : demeurer à l’abri, prendre des comprimés d’iodure de potassium selon la posologie indiquée sur la boîte ou encore évacuer leur résidence selon des modalités précises.

Les usagers journaliers ou occasionnels de la ZEC qui ne possèdent pas de chalet ou d’habitation saisonnière recevront, lors de chaque entrée sur le territoire, des informations écrites sur la conduite à tenir en cas d’alerte par les autorités. En cas d’alerte, les usagers journaliers ou occasionnels devront :

  • Se couvrir de vêtements longs et d’un chapeau si disponibles.
  • Se rendre calmement à leur véhicule et fermer les fenêtres et le système de ventilation dans la mesure du possible.
  • Évacuer le territoire en se rendant au poste d’accueil de la ZEC.
  • Respecter les consignes des autorités publiques qui leur seront transmises par les préposés du poste d’accueil.

Les plaisanciers qui se retrouveraient sur la rivière des Outaouais lors du déclenchement de la sirène des LNC devraient prendre les mesures suivantes :

  • Quitter la zone immédiatement, dans le sens opposé au vent si possible.
  • Après avoir accosté, se diriger vers le bâtiment le plus proche.
  • Écouter la radio (Star 96 FM ou CIMY 104.9 FM, de Pembroke) pour connaitre les consignes transmises par les autorités publiques.

À noter : la sirène sur le site des LNC est testée le 4e dimanche de chaque mois à 14 h.

Mesures de protection pour la zone secondaire de 50 km des Laboratoires nucléaires canadiens

La zone secondaire des LNC correspond à la zone de planification pour l’exposition par ingestion. Au Québec, la zone secondaire de 50 km, calculée à partir des cheminées des LNC, comprend les municipalités suivantes :

  • Sheenboro
  • Rapide-des-Joachims
  • Waltham
  • Iles-aux-Allumettes
  • Chichester
  • Mansfield-et-Pontefract (partie ouest)

Dans le cas d’un accident sévère au site des LCN, la population de la zone secondaire sera avisée par les autorités publiques des mesures à prendre pour se protéger. Ces mesures viseront à protéger la population de la contamination de l’environnement (sol et sources d’eau potable) et de la chaîne alimentaire. Des avis de non-consommation de l’eau potable ou des aliments produits localement pourraient être émis au besoin.

Les comprimés d’iodure de potassium

La prise de comprimés d’iodure de potassium permet d’éviter les effets néfastes de l’exposition à de l’iode radioactif pouvant être relâché dans l’environnement lors d’un accident nucléaire sévère. Les comprimés d’iodure de potassium contribuent à « remplir » (saturer) la glande thyroïde avec de l’iode « stable » et non radioactif. Les comprimés aident donc à empêcher la captation d’iode radioactif dans la thyroïde des personnes exposées. Cette mesure est particulièrement importante pour les jeunes enfants et les femmes enceintes (fœtus) puisque ce sont eux qui courent le risque le plus élevé de développer à long terme un cancer de la glande thyroïde à la suite d’une exposition à de l’iode radioactif. Lorsque les comprimés d’iodure de potassium sont pris avant ou dans les heures suivants un accident nucléaire, le risque de développer un cancer de la thyroïde est fortement réduit.

Les comprimés d’iodure de potassium seront disponibles en cas d’urgence pour la population vivant à proximité des LNC. Il est important de noter que la prise de comprimés d’iodure de potassium doit être recommandée par le directeur de santé publique. Il faut donc être à l’écoute des autorités publiques à travers les médias lors d’une situation d’urgence.

Pour en savoir plus

Radon

Le radon est un gaz radioactif cancérogène produit par la décomposition naturelle de l'uranium dans le sol. Le radon étant plus lourd que l'air, il a tendance à s'accumuler dans les pièces les plus basses et les moins ventilées des habitations. Les risques de présence sont plus grands dans les zones où le sol est naturellement riche en uranium.

Depuis 2007, la ligne directrice fédérale est de 200 Bq/m3. Dès que la moyenne annuelle dépasse 200 Bq/m3, des mesures correctives devraient être prises. Au Québec, une étude sur un nombre restreint de maisons a montré une concentration moyenne de radon dans les sous-sols d'environ 35 Bq/m3.

Situation en Outaouais

En Outaouais, la moyenne de concentration du radon dans les sous-sols des résidences était de 68,3 Bq/m3. Elle est plus élevée que dans les autres régions du Québec à cause des fortes concentrations d'uranium à certains endroits de notre territoire. Les régions de Chelsea et de Cantley ainsi que le Pontiac sont plus à risque d'avoir des concentrations élevées de radon dans les sous-sols des habitations dû à la composition de la roche dans ces régions.

Y a-t-il du radon dans ma maison?

Il faut faire le test de dépistage du radon avec un dosimètre. C'est l'unique moyen de savoir la concentration de radon à l'intérieur d'un bâtiment. Le dosimètre doit calculer la concentration de radon pour un minimum de trois mois, préférablement l'hiver. Vous pouvez commander un dosimètre par le biais de l'Association pulmonaire du Québec.

Le radon pénètre dans les maisons par :

  • Les planchers en terre battue
  • Les fissures de la dalle
  • Les fissures des murs de fondation
  • Les pompes de puisards
  • Les vides sanitaires et les joints
  • Les ouvertures autour des conduits d’évacuation (ex: raccords de tuyauterie)
  • L'eau des puits artésiens

La quantité de radon pouvant pénétrer dans les bâtiments est en fonction des paramètres suivants :

  • La grande concentration de radon dans le sol
  • La grande étanchéité de la maison
  • La pression négative dans l'enveloppe du bâtiment
  • La faible ventilation des lieux

Attention : il ne faut pas se fier au résultat de la concentration de radon de son voisin car deux maisons côte à côte peuvent obtenir des résultats opposés. Par exemple, l'une pourrait obtenir une concentration très élevée de radon alors que l'autre obtiendra une concentration de radon sous la ligne directrice. Le radon est incolore et inodore. Il représente un sévère risque de cancer du poumon lorsqu'il est présent en grande quantité dans une habitation. L'exposition au radon est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme, dans le monde. Environ 10% des décès par cancer du poumon sont dus au radon et 85 % sont dus à la fumée de tabac. Si la personne exposée au radon est de surcroît un fumeur, les risques sont encore beaucoup plus grands. Parmi les cancers du poumon attribuables au radon, 60 % apparaîtront chez les fumeurs, 30 % chez les anciens fumeurs et 10 % chez les non-fumeurs.

Quels sont les risques pour la santé?

Le radon est incolore et inodore. Il représente un sévère risque de cancer du poumon lorsqu'il est présent en grande quantité dans une habitation. L'exposition au radon est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme, dans le monde. Environ 10% des décès par cancer du poumon sont dus au radon et 85 % sont dus à la fumée de tabac. Si la personne exposée au radon est de surcroît un fumeur, les risques sont encore beaucoup plus grands. Parmi les cancers du poumon attribuables au radon, 60 % apparaîtront chez les fumeurs, 30 % chez les anciens fumeurs et 10 % chez les non-fumeurs.

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Smog

Qu'est-ce que le smog?

Le terme smog fait référence à un mélange de polluants atmosphériques qui forment une brume jaunâtre et qui réduit la visibilité.

En été, le smog est principalement constitué de particules fines et d’un gaz appelé ozone. Ce gaz se forme au niveau du sol à partir de polluants qui réagissent sous l’effet des rayons du soleil et d’un air stagnant. On l’appelle alors ozone troposphérique. Attention, il ne faut pas le confondre avec l’ozone que l’on retrouve plus haut dans l’atmosphère (dit ozone stratosphérique) et qui nous protège des rayons ultraviolets du soleil.

En hiver, le smog est principalement constitué de particules fines. En effet, le froid hivernal et le faible rayonnement solaire ne favorisent pas la formation de l’ozone troposphérique. Le chauffage au bois est une importante source de particules fines.

Une période de smog peut durer de quelques heures à plusieurs jours. Son intensité dépend de certaines conditions météorologiques (ensoleillement, température et vent), de l'heure du jour, de la saison et de la distance par rapport aux sources de polluants. Le smog peut être présent en milieu urbain comme en milieu rural.

Et en Outaouais?

En Outaouais, le transport est la principale source de pollution atmosphérique et celle qui contribue le plus à la formation du smog, notamment en raison de la grande circulation dans les villes d'Ottawa et de Gatineau.

Quels sont les effets sur la santé?

Comme le smog est un mélange de polluants, ses effets sur la santé dépendent de certains facteurs, dont :

  • Les polluants en présence et leurs concentrations
  • La durée de l’exposition
  • L’état de santé général des personnes exposées

Le smog et la pollution atmosphérique affectent principalement les systèmes pulmonaires et cardiovasculaires.

Une exposition au smog peut entraîner les symptômes suivants :

  • Toux et respiration sifflante ou difficile
  • Irritation des voies respiratoires (nez, gorge, poumons) et des yeux
  • Douleur, serrement ou oppression à la poitrine

Qui est à risque?

Les personnes les plus à risques sont :

  • Celles souffrant de problèmes pulmonaires ou cardiaques
  • Les personnes âgées
  • Les enfants

Cependant, même les personnes en bonne santé pourraient être affectées par le smog.
Afin de diminuer les risques il est recommandé d’adopter des mesures pour bien contrôler une maladie existante (exemple : l’utilisation des pompes d’asthme) et pour favoriser un bon état de santé général (exemple : suivre une saine alimentation).

Que faire pour réduire votre exposition au smog?

La pratique d’une activité physique comporte plus d’avantages pour la santé que l’exposition à une mauvaise qualité de l’air n’a d’effet négatif. Cependant, pour les personnes à risque identifiées précédemment, il est recommandé de vérifier la qualité de l’air afin de planifier et d’adapter les activités extérieures :

Si la qualité de l'air n'est pas bonne :

  • Adapter l’intensité et la durée de l’activité physique extérieure
  • Privilégier les sorties à l’extérieur en dehors des heures de forte circulation routière et loin des zones les plus achalandées par les véhicules moteurs
  • Privilégier, au besoin, une activité physique à l’intérieur dans un endroit frais et bien ventilé

Consulter un médecin dès que les symptômes suivants apparaissent :

  • Douleur, oppression ou serrement à la poitrine
  • Difficulté à respirer

Que faire pour diminuer la pollution de l'air extérieur?

En tout temps il est recommandé d’adopter des comportements écoresponsables qui sont tout aussi bons pour la santé.

Par exemple :

  • Favoriser les modes de transport actifs comme la marche, le vélo, le patin à roues alignées, la planche à roulettes, etc.
  • Utiliser les transports en commun et faire du covoiturage
  • Utiliser votre appareil de chauffage au bois seulement lorsque nécessaire

En savoir plus

Sur le portail santé mieux-être du gouvernement du Québec

Sur le site du gouvernement du Canada

Soleil et rayons UV

Les dangers d'une surexposition au soleil

Le soleil est essentiel à la vie. Il aide notamment à combler nos besoins en vitamine D. Il est donc nécessaire de profiter du soleil et de faire des activités de plein air. Toutefois, comme la chaleur, une exposition au soleil peut avoir des impacts sur la santé. Il convient donc d'éviter les longues expositions au soleil et de protéger notre peau quand on y est exposé.

Ce sont les rayons ultraviolets UVA et UVB du soleil qui sont cancérogènes. En plus de provoquer des coups de soleil, l’exposition excessive aux rayons UV peut causer la détérioration de la peau et augmenter les risques de cancers cutanés. Au Canada, environ 77 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués chaque année. Près de 90 % de ces cancers sont causés par des expositions répétées aux rayons ultraviolets.

Même par temps couvert, les rayons UV traversent les nuages et peuvent être dangereux. Ils peuvent aussi pénétrer dans l'eau jusqu'à un mètre de profondeur. Les rayons UV sont aussi dangereux en hiver, car ils sont réfléchis par la neige.

La peau des jeunes enfants est plus mince et donc plus vulnérable que celle des adultes. Il est essentiel de protéger les enfants et adolescents, car les coups de soleil attrapés durant l'enfance, sont associés aux différents cancers de la peau.

Comment se protéger du soleil?

  • Gardez les bébés et les jeunes enfants à l'ombre.
  • À la plage, assurez-vous d'avoir un parasol.
  • Protégez vos enfants en leur faisant porter un chandail à manches longues et un chapeau, même lorsqu'ils jouent dans l'eau.
  • Protégez vos yeux et ceux de vos enfants en portant des verres fumés hiver comme été.
  • Protégez-vous du soleil en utilisant une crème solaire protectrice. Répétez fréquemment l'application, particulièrement après la baignade.
  • Examinez régulièrement votre peau. Consultez un médecin, si un grain de beauté ou une tache prend une forme irrégulière, si son diamètre augmente ou si la lésion change de couleur, saigne ou démange.

Le bronzage artificiel

Même si l'utilisation des lits de bronzage et des lampes solaires comporte des risques importants pour la santé, la popularité de ces appareils est en constante augmentation au Canada et au Québec. En plus d'accroître les risques de cancer de la peau, le bronzage artificiel augmente aussi les risques de vieillissement prématuré de la peau. Le vieillissement de la peau se manifeste par l'apparition de taches brunâtres et par l'apparition de rides.

D'ailleurs, les salons de bronzage sont interdits aux moins de 18 ans, depuis juin 2013, suite à l'adoption du projet de la loi visant à prévenir les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel.

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